On y revient ...

...sur les divagations d'hier .la fièvre est un peu tombée mais je me disais que l 'Amérique cherche , elle aussi, cet espace de liberté , d 'air et d'imperfection que je décrivais .On prendra pour exemple les pratiquants de la "lo-fi", qui pour moi est plus une pose ( réaction?) qu'une réalité artistique ;On est pourtant bien dans cette recherche d'imperfection , d'envie de laisser l 'air s'infiltrer entre les composants des machines de studio.
Le folk américain, comme le blues n'ont , semble-t-il, jamais vraiment rencontré ce "problème"-on est là dans le cadre d'une expression "brute" qui se préoccupe de ce qu 'elle raconte avant de se demander comment elle le raconte -
C 'est peut -être aussi ce qui explique ce désir (inconscient?) de désapprendre à bien jouer/on reviens à cette fameuse histoire du "musicien -éduqué- qui- a -le -souci- de nous -le -faire- entendre".Les batteurs, plus que tout autres sans doute, sont confrontés à ce dilemne , celui de désapprendre après avoir tellement travaillé pour y parvenir , à définir un cadre rythmique trop contraignant et qui enlèverait toute possibilité de respiration (et d'interstices par lesquels le fameux air s'infiltrerait ).C 'est certainement ce qui est plus difficile ou moins souhaitable à obtenir pour un dave Weckl que pour un Brian Blade , pour un Dennis Chambers que pour un Steve Jordan-exemples au hasard... .Joey Baron , très tôt semble s'être intéressé à la question(suivi de prêt par Jim Black Dave King) en jouant certains groove avec une naïveté de débutant-on entend cela clairement dans certains disques de Bill Frisell comme" This Land" - remarquable par ailleurs -Par la suite Jim Keltner, un des maîtres dans cet art de l 'aération allait prendre sa suite , ce n 'est certainement pas par hasard...À suivre...