La famille Pommier

Voilà que ça se calme un peu aujourd'hui et que , miraculeusement le soleil se montre dans cette ville où je ne sais qui avait éteind la lumière .Dimanche , une longue matinée de récupération sur matelas après une succession d'activités énergétiques et passionnantes. Figurons-nous que Michael Leonhart , mon partenaire in rhymes était en ville hier , nous revenions tous deux de Coutances où nous avions joué juste au dessus du grand appartement de monsieur et madame Pommier , qui ne sont plus tout jeunes et aimeraient parfois qu'on les laisse dormir un peu .Jazz sous les pommiers donc ,une première pour moi , je ne connaissais pas ce festival .Un accueil formidable et un esprit général enthousiasmant , je n 'y ai croisé que des gens qui m'ont plu ...Mis à part , en y réfléchissant un peu , Avishai Cohen , qui , on ne sait guère pourquoi- on craint de s 'en douter , a laché la rampe.... brusquement à la fin d'un concert assez sympathique (qui mettait en valeur le magnifique batteur Marco Giuliana), une série de thème assez mélodique , des vamps un peu longues mais souvent réussie sur quatre accords , à base de mesures à s'y méprendre... et là , c 'est le drame , le leader s'empare d'une basse électrique, tous potentiomètres ouverts, il offre une démonstration de slap , de sauts suucessifs gauches mais enthousiastes, une version de "Caravan" bien vilaine et peu funky malgré les efforts déployés , le navire a pris l'eau brusquement sur une mer d'huile en plein crépuscule ...on n'a pas vraiment saisi ce qui s 'est passé, trouille que ce soit juste pour se faire aimer d'un public qui l 'aimait déjà bien fort et n 'avait pas vraiment besoin de se faire trainer en ces eaux troubles , une demi-heure d"'ambition pure , c 'était un peu triste ...Bref , on s 'en remettra , mais c 'est un sujet qui travaille tout de même, on y reviendra peut-être .Je me suis régalé à la sortie à faire un peu d'espionnnage de sortie de salle -une activité d'écouteur passionnante-Il y avait de quoi se nourrir ...et évidemment, les débats allèrent bon train ...
Nous avons donc joué nos "Mémoires transatlantiques"pour la troisième fois pour de vrai après leur "création", il y a certainement un joli potentiel dans cette affaire , le public était formidable attentif - actif et démonstratif ...Il nous reste , je crois un petit espace à trouver entre la concentration sur le spectacle et la musique et la projection de notre musique vers le public.Je m 'explique , toutes ces choses-là , les voix enregistrées, les imgaes d'Antoine Carlier nous plongent dans une atmosphère dense et assez cinématographique qui nous met presque dans une position de comédiens , il faudra réchauffer cet aspect-là , trouver une place un peu plus directe , un peu plus chaleureuse, un peu, plus colorée , un petit espae douillet à aménager ...
Noous sommes allé jeter quelques oreilles à la balance du trio de Johnette, Scofield, Goldings-dont l 'album a des moments de decollage fulgurants-ils ont joué un groove à la "Meters" en s'amusant comme des gamins pendant une bonne vingtaine de minutes, c'est beau de voir les enfants derrière les grands...