Monday, April 03, 2006

Thanks...

C 'est finalemnt la première et ce pourrait presque être la seule chose à dire à propos de vos pertinents et animés commentaires au sujet du concert du 1er Avril à Radio France avec Nelson V et Stéphane G...Des choses qui éclairent et d'autres qui confirment ce que l 'on pense...
J 'aime souvent penser à l 'interaction en musique comme ailleurs comme le fait saisir un instant , un propos et de choisir d'en tenir compte ou non ...C 'est une position particulièrement cruciale pour un bassiste qui s'il saisit toutes les balles qui lui sont proposées se retrouve systématiquement hors champ/ou hors terrain et de ce fait peut déstabiliser le frêle équilibre d'un ensemble , des fréquences qui se mêlent, tout ça ... Qu'on ne se méprenne pas pour autant , je ne considère en rien la noble place de bassiste comme une position militaire .On peut sortir du champ , se promener , revenir , butiner ...Il suffit juste de savoir où l'on se trouve ...Personnellement , j 'avoue une petite obession quant à ma place sur le terrain ...Bref , pourquoi tout cela ?
Pour dire simplement que vos commentaires ont trouvé une résonnance assez limpide , n 'ont déclenché ni frustration ni réaction de défense...Simplement , en comprenant ce qui a été- plutôt clairement- dit , on choisit de le considérer, d 'en tenir compte ou non certes...et c 'est finalement cela la partie la plus intéressante de l 'échange .Un seul point sur lequel je puis m 'exprimer assez clairement : Il n 'y a aucune différence pour moi entre la Fontaine, le studio 105 , Carnegie Hall et Bercy , à part peut-être les sports qui y sont pratiqués ou non, la fréquentation du lieu (par moi-même et par ceux qui marchent debout en général .)Il n 'y a aucun moment ni lieu ou je ne pense la musique différement...Seulement à certains moments des incidents qui font qu'elle s'éloigne ,à cause de moi parfois ; à cause aussi de rencontres qui parfois ne se font pas , de timbres qui ne se trouvent pas , de nuances qui s'évanouissent et de tous ces petits riens qui font que la vie est la vie .Je n 'évoque ici aucune situation spécifique, encore moins celle du jour ds poissons...
Quant au reste ; 50 mn sans interruptions , certes , ça peut-être ,en y repensant un peu "dé-concertant", nous n 'y avons pas pensé sur le moment mais n 'avions en rien oublié ceux qui étaient là, vous et les autres...on ne joue pas pour les gens et toujours pour eux aussi , c 'est très compliqué cette dimension-là , il faudra y revenir.En tous cas on ne joue jamais pour sa gueule seulement, ça j'en suis sûr...
Quant aux projets que l'on propose en concert ou au disque , j'aime parfois passer quatre annnées à y réfléchir, parfois fabriquer dans l'instant, qui lui -même est fabriqué de tous ces moments de vie , de gamberge , de travail , de toutes façons ...J 'ai besoin de projets très articulés et de rencontres dont la sève se fabrique /ou non dans l'instant ...
Reparlons-en

3 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Daniel,
Justement il me semble judicieux de concevoir la musique différement selon les lieux. Pas une différence de nature évidemment, mais d'organisation. LA Fontaine est par exemple un lieu revendiqué d'expérimentation : ceux qui y viennent adhèrent en général à cet esprit et y sont donc à priori réceptifs. En revanche le public radio france est sans doute plus bigarré. Proposer en conséquence la musique qui va se faire ne me semble pas tuer le processus créatif ni l'intéraction qui en découlera. Les questions et les contraintes de formes font partie de la musique, le lieu où l'on joue en est une à mon sens.

1:22 AM  
Blogger Moandji Ezana said...

Si je me souviens bien, le concert Yvinec/Veras/Galland/Malik que j'ai vu consistait lui aussi en un medley improvisé ininterrompu. Même en club, ce n'est pas forcément facile de suivre, mais on peut soit faire un effort, soit plus ou moins consciemment prendre des "temps-morts" pour se reposer un peu...

Plus généralement, je lisais l'autre jour sur l'excellent blog de Carl Wilson, Zoilus, la très bonne observation que parfois, dans la musique très voire totalement improvisée, une interruption, aussi courte soit-elle, pouvait ressourcer et relancer autant le musicien que le public.

8:25 AM  
Blogger oakleyses said...

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6:22 PM  

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