would you mind a short blog today,I'm tired and I have things to do

Allons y direct:outre le soleil qui aujourd'hui innondait Paris et dont j'ai enfin un peu profité (peut-être est-ce d'ailleurs pour cela qu'il innondait Paris ,la révélation du jour est:" Locataires" ,une petite merveille coréenne .difficile d'en parler c'est sans doute trop tôt ou trop tard .Une finesse,pas un écueil non franchi(on ne les voit même pas d'ailleurs ),le temps qui s'envole ,un film presque muet qui en dit long ...et pas chiant du tout .Parce que quand j'en parle on a un peu l'impression que ça l'est quand même...Beau et pas chiant à la fois donc .Go,everybody go.vraiment.
Sinon ,cette nuit (je dis cette nuit parce que c'est donc homologué "Blog du jour",j'avais un petit rendez-vous avec François Truffaut(nous avons assez fréquement des rendez-vous)pour un court métrage que je ne connaissais pas"Antoine et colette ",apparement un film de commande.(1964 ou 2?).Cette impression de basculer dans un familier déconcertant et pourtant si proche.Truffaut filme toujours la vie (il trouvait le cinéma plus beau que la vie,disait-il).Enfin ,JeanPierre Léaud, encore bien jeune ,son second film avec Truffaut après les quatre cents coups,totalement éblouissant d'une assurance frêle et insolente à la fois .La façon dont les personnages se parlent, la crudité et la bienséance des dialogues.Tout est paradoxe donc équilibre.Force fragile d'un cinéaste qui sait ce qu'il raconte et comment il le raconte .ça fonce et jamais on n'entend réfléchir ce garçon sensible et amoureux...
Sinon,qu'on se rassure ,je suis passé à la librairie parrallèles,mon rêve n'était que cauchemard.Tout le monde au saucisson et au pinard,jovial,dédicace charlie hebdo ,on parle des kinks et de Robert Wyatt,en souplesse.Détour par la Maroquinerie ,endroit également plutôt sympathique :soirée Ya Basta ,un très beau label de musique argentine pas toujours politiquement correcte .Tout cela s'est terminé à base de hareng-saumon-salade .(Il y avait eu un en-cas "sandwich du bougnat dans un vrai café parisien qui faisait du vrai café et où on avait gardé un sens de l'acceuil un peu old-school qui nous change des sourires vides des bars design ou des séances de masque des barmen dont le métier consiste à nous faire comprendre qu'on a bien de la chance de se faire servir un café à quinze mille dollars (ce qui d'une certaine manière, me direz-vous ,n'est pas totalement faux...)Bon,c'est pas tout ça mais j'ai beau me régaler à raconter tout cela à personne,j'ai à faire.A tout à l'heure,donc.