Nothing to declare

Je rentre et j'ai ce R.V.J'ai plutôt envie de rejoindre une douce couette.
Je pense que bientôt j'arpenterai les rues de New York,une ville qui curieusement me détends ,surtout sa partie basse et c'est justement dans ce petit coin de douceur entre Soho et west village que je m'en vais travailler.Il est pire métier.Tous les jours ,presque ,je me le dis "Jouir de ce qui nous fait jouir" ou en tout cas se préparer ,travailler pour cela.Car,il est dit "pour jouir,il te faudra travailler ".
Sérieusement ,hors toute judéo-chrétienne considération,beaucoup de mes plaisirs intenses supposent une certaine dose de travail préalable .le problème étant que fréquement ,on ne sait quand le plaisir viendra,il faut l'accepter. Souvent,cependant,c'est lorsque l'on se détache de l'idée de rentabilité dudit travail...
Prenons un exemple :la musique (vous-ai-je déjà parlé de musique? )Eh bien ,c'est à partir du moment où j'ai accepté l'idée de ne pas forcément jouer bien et surtout d'abandonner l'idée que l'on se dise que je jouais bien(même si pour être honnête ,on ne l'abandonne vraiment jamais ) que j'ai commencé à jouer mieux si je puis dire ou plutôt "pour le mieux",dans le sens du mieux avec les autres ,à moins me préoccuper de l'instrument (de sa maîtrise ,de son réglage... ).
Les plus beaux concerts pour moi sont ceux où je sors de scène sonné, vidé avec une curieuse impression d'avoir rêvé,les pires ,ceux où je me suis entendu ,vu jouer ,où ne serait-ce qu'une seconde j'ai pu me demander ce que quelqu'un pouvait penserde tout cela.
Et finalement ,le secret pour arriver à effleure ces petites flammes magiques volatiles ne serait-il pas d'être( dans) ce que jouent les autres .Toutes les belles choses naissent ainsi.On n'est juste alors qu'une partie d'un tout .Ce que finalement on est tous ,toujours.On n'y pense pas assez...

...La musique ,c'était juste pour l'exemple